Archive | novembre, 2011

Course immobile

21 Nov

Comment ça le titre de cet article n’a aucun sens ?
Allez dire ça à Charlie Winston qui l’a traduit en anglais pour appeler son nouvel album Running Still.
Et il en trouve une explication rationnelle et intelligente (si, si) :
« Mes chansons sont comme des rivières, calmes et légères en surface, mais profondes et agitées dès qu’on y plonge. »1
En plus d’être poète, c’est un musicien, un compositeur et un chanteur hors paire (rien que cela) qui sort son nouvel album aujourd’hui même.

Pochette de l'album

Après le succès de son dernier opus Hobo, Charlie Winston avait comme qui dirait un tout petit peu la pression.
Alors qu’en est-il du résultat ?

Le 1er single Hello Alone apparaît plus ou moins être dans la lignée de ses précédents titres. Mais lorsque ses dernières notes  résonnent et que viennent les premières du second morceau on comprend bien vite que Charlie Winston ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Intitulé Speak to me la mention « A Cappella » l’accompagnant m’a étonnée, à l’écoute de celui-ci on a peine à y croire. Et pourtant, on n’y entend que la voix de l’artiste entres choeurs, chant et beatbox il a fallu près de 100 pistes pour arriver à ce résultat.² On obtient une chanson  voix qui parle de voix, ça tombe bien.

Viennent The Great Conversation où l’artiste se prend à entamer le dialogue avec Beethoven: « you represent a time so opposite, when music filled the page ».  Puis She went quietly une des quelques ballades composant cet album, la plus bouleversante d’entre elles. S’en-suivent des morceaux très rythmés parce que oui Charlie Winston envoie, Charlie Winston rocks.
On retiendra particulièrement Wild Ones et Rockin’ in the suburbs un tube en puissance, je vous met au défit de ne pas entonner son refrain.

Il y a la voix, le rythme, la tendresse, l’allégresse, et une pointe de talent dans cet album. Rien n’est à jeter pas même la pochette très soignée, j’en suis terriblement jalouse de ce Charlie Winston. Si je dois donner mon avis personnel, je dois avouer que je suis fan de l’acoustique et que je préférais le Charlie Winston romantique et jazzy de Hobo, mais ce n’est qu’une question de goût.
Vous l’aurez compris s’il y a bien un album à acheter c’est celui-ci. Et pour l’avoir déjà vu sur scène, s’il y a bien un concert à voir c’est également le sien (tout est déjà complet à la Cigale, enfin normal quoi, mais il passe forcément près de chez vous, ruez-vous sur les billets).
« If you wanna rock, rock, don’t stop til the cows come home. Rockin’ in the suburbs ! »

1 : Interview AFP –  19/11/11
2 : Interview musiquemag.com – 18/11/11

Les murs de Berlin

13 Nov
Oeuvre de Blu à Berlin

Oeuvre de Blu à Berlin

Je reviens tout juste d’un séjour à Berlin, séjour pendant lequel j’ai découvert les joies du street art.
Mais vous-allez me dire, le street art qu’est-ce que c’est ? Ces tags moches et envahissants ?
En y regardant bien, au milieu des tags, se trouvent des peintures, des pochoirs ou encore des stickers, de réelles oeuvres artistiques qui habillent les villes.

A Berlin elles sont partout. Des petites ruelles, aux squatts ou aux murs entiers, il suffit parfois de tourner la tête pour en apercevoir. Prenant position dans l’ancienne partie est de la ville, elles étonnent et même parfois dérangent.

Des passants devant l'east side gallery

Des passants devant l'east side gallery

A l’east side gallery (ancienne partie du mur de Berlin) elles commémorent : l’enfermement puis la libération, les disparités est/ouest et le fameux « baiser fraternel » entre Brejnev et Honecker (fresque d’ailleurs repeinte en 2009 par Dimitri Vrubel, puisque trop dégradée 10 ans après sa création).
Sur les bâtiments elles interpellent :  des cosmonautes, de multiples personnages ou même des rats couvrent de haut en bas les édifices.
Dans les squatts elles dérangent : pas une place de libre dans les cages d’escaliers, au milieu des tags incompris, de petites perles se dégagent..

Une cage d'escalier, près du Café Cinéma à Berlin

Peindre entièrement un bâtiment peut paraître prétentieux, narcissique, on oblige les autres à regarder son oeuvre, on les contraint à vivre avec notre univers artistique. Pourtant bien souvent, le street art a des choses a dire. Ouvrez l’oeil car il pourrait bien y avoir quelques pépites tout près de chez vous.

Si cet article vous a mis l’eau à la bouche n’hésitez pas à consulter mes photographies sur le street art à Berlin.
Pour plus d’informations sur le street art je vous conseille de visiter ce site : http://www.streetlove.fr