Les flambys débarquent je répète les flambys débarquent

6 Mai

En ce jour d’élection présidentielle, les utilisateurs de Twitter ont trouvé un moyen plus que malin pour diffuser les résultats présidentiels à l’avance.
Il y a déjà deux semaines  ils utilisaient le hashtag #RadioLondres afin de passer entre les mailles du CSA (et de la loi à l’occasion) qui interdit la diffusion des résultats avant 20h. Quel mal y a-t-il à parler du taux de matière grasse du gouda ? De la hausse de prix des flambys ? Ou de la température à Neuilly ? A priori aucun… (c’est vrai quoi j’ai le droit d’avoir un intérêt soudain pour le fromage hollandais).

En attendant les sites d’information belges font eux face à une affluence exceptionnelle, comme ici sur le site de la RTBF (ben quoi je suis belge le CSA je m’en tamponne une fois) :

Cette élection aura au moins le mérite de me faire rire, un petit florilège des meilleurs tweets :

Pour les geeks…

Et pour ceux qui comprendront…

Décidément plus ça va plus j’aime twitter je répète plus ça va plus j’aime twitter.

J’écoute Bruno Mars (c’est moi qui vient de dire ça ?)

15 Avr

J’ai craqué. Une curiosité soudaine m’a prise et je suis allée écouter l’album de Bruno Mars. Résultat : je crois être atteinte de fan attitude aiguë.

Bruno Mars - Doo woops and hooligans

Et pourtant je pestais il y a quelques semaines encore en l’écoutant à la radio « Mais c’est qui ce type qui chante qu’il ne veut rien faire de ses journées ? Tu parles d’une moralité ! » Bon d’accord c’était un argument pourri. N’empêche Bruno Mars avait ce je ne sais quoi qui m’agaçait (un peu comme Christophe Maé pour certains…), ses fans à la chevelure blonde et aux cris stridents en étant sûrement pour quelque chose.

Et puis j’ai visionné le clip de cette fameuse chanson Lazy Song (ne croyez pas que l’idée venait de moi) et je me suis dit :  « il a pas l’air si mauvais le bougre ! ». Bruno Mars et ses amis faisant les singes devant la caméra (et c’est le cas de le dire) avaient cette fois ce je ne sais quoi qui me donnait le sourire (ou peut-être est-ce la vue de Bruno Mars en caleçon qui me fit cet effet là).

Bruno mars - Lazy Song

Je ne pu donc résister à cliquer sur la fameuse pochette jaune dans Spotify… si seulement j’avais su. Je me suis surprise à entonner ses chansons, claquer des doigts, frapper des mains, danser, hurler, me déshabiller (bon non peut-être pas quand même), mais je me suis toute de même pris une petite claque. Bon d’accord au niveau des paroles on aurait pu faire mieux. Mais les morceaux sont tous très efficaces, entraînants, de la bonne pop qui fout la banane. Et je dirais même que Bruno Mars rocks sur « Runaway Baby ». Au final ça donne un album bien sympa dont certains titres me rappelaient presque ceux de Maroon 5 (enfin avant qu’ils virent dans l’électro, méchants garçons). Assez sympa en tout cas pour que je courre j’aille, me le procurer à la Fnac.

Parfois les préjugés je vous jure… oui j’écoute Bruno Mars, et j’en suis fière (ou pas).

Black March

7 Mar

Vous avez sûrement entendu parler des anonymous récemment, cette bande de hackers pas contents suite à la fermeture de votre site préféré megaupload. Si vous étiez geek comme je le suis vous sauriez su que le groupe a multiplié les actions depuis et a notamment manifesté dans l’Europe entière le 11 février dernier. En ce mois de mars les anonymous tentent encore une fois de faire entendre leur voix en appelant au boycott des produits culturels.

Les anonymous manifestent à Paris le 11 février 2012

Mais avant tout savez-vous vraiment qui sont les anonymous ? On peut lire beaucoup d’informations à leur propos, des rumeurs souvent, pas toujours fondées.

Tout d’abord les anonymous luttent pour la liberté d’expression sur internet. Ils ne souhaitent donc pas détruire facebook ou twitter comme on a pu le lire mais défendent au contraire ces applications très libertaires. Alors quand cette organisation apprend que les dirigeants de megaupload, plateforme de partage de fichiers en ligne, ont été arrêtés du jour au lendemain, leur site fermé, leurs biens saisis sans procès, forcément ils se fâchent tout rouge et procèdent à une ruée d’attaques envers les sites du gouvernement américain. C’est là leur mode d’action. Ils combattent (pacifiquement selon eux) en rendant indisponible un site pendant plusieurs heures, de quoi marquer le coup et montrer qu’ils sont bien présents. Ils luttent également contre les projets de loi américains SOPA et PIPA , et international ACTA. Le 18 janvier dernier Wikipedia et Google participent à un black out pour protester contre ce dernier qui vise à punir sévèrement les infractions aux droits d’auteur sur internet.

Mais les anonymous ne comptent pas en rester là. L’opération black march tend à attaquer les majors de l’industrie culturelle et en particulier leur portefeuille. Et pour cela ils ont une solution simple : ne pas acheter ni télécharger légalement ou illégalement de produits culturels pendant un mois. Allez je suis sûre que vous parlez l’anglais :

Qu’en penser de cette démarche ? Pour ma part si je tends à soutenir la liberté d’expression sur internet qui me permet d’ailleurs aujourd’hui d’écrire cet article, grande amatrice de culture je ne peux que comprendre les artistes qui souhaitent défendre leurs oeuvres. Seulement peut-être y a-t-il un moyen pour que coexiste la culture et internet, légiférer n’a pour moi jamais été une solution. J’ai effectué mon dernier achat le 29 février dernier (pour acheter l’excellent DVD d’Elisabeth Buffet d’ailleurs), achèterais-je ou pas de nouveau en ce mois de mars, je ne sais pas encore… Quant à vous libre de faire votre propre choix, de choisir quelle sera votre voix et où celle ci vous emmènera.

Une dernière chose, cet article n’appelle pas au boycott interdit au France par la loi. (le proton libre oui mais pas trop).

Oleum perdidi !

7 Déc

Ou en français « J’ai perdu mon huile ! »
C’est l’une des phrases autant absurde qu’hilarante qui compose le spectacle d’Elisabeth Buffet, très dure à caser selon elle, je confirme par cette introduction plus que bancale .
J’étais à la Cigale le 3 décembre pour entendre cette phrase et bien d’autres. Trois ans après l’avoir vue sur scène pour la 1ère fois, j’ai pu constater son énorme progression dans le texte mais surtout dans le jeu, la spontanéité, l’interactivité avec le public.

Mais avant tout certains d’entre vous se sont peut-être demandés « Mais qui c’est celle-là, Elisabeth Buffet ? » (Avouez-le, honte à vous). Bon c’est vrai qu’elle n’est peut-être pas aussi connue que Florence Foresti par exemple mais gagne au moins à avoir partagé la scène avec elle lors de « Florence Foresti & friends ». C’est d’ailleurs cette représentation qui lui a valu une certaine notoriété, de quoi passer d’un théâtre de 140 places à une salle à la capacité 10 fois supérieure (A vos calculettes).

On l’appelle la Bigard au féminin, la quadra déjantée, la célibataire en mal d’amour (c’est pas moi qui l’ait dit c’est son flyer), je dirais… presque.
J’enlèverai la Bigard au féminin. C’est faux et archi-faux. Elisabeth Buffet n’est pas vulgaire, elle appelle un chat un chat et une chat… bref. La vulgarité ou la grossièreté si elle pointe son nez de temps en temps est toujours au service de l’humour, et en général on la retrouve dans les idées non dans les mots. Que quelqu’un me trouve un mot vulgaire dans « ton puissant fusil dans mon moelleux mouilloir ». Comment ça c’est un mauvais exemple ? Pris séparément aucun de ces mots n’est grossier, Elisabeth Buffet a toujours le chic pour employer des métaphores équivoques. Et si la vulgarité est présente au moins fait-elle partie du personnage, quand la quadra au chignon parfait sort des grossièretés c’est bien cela qui est intéressant.

Vous l’aurez compris, Elisabeth Buffet n’a pas sa langue dans sa poche et si vous allez la voir en spectacle pensez à ramener votre second degré. Il ne faut vraiment pas se prendre au sérieux pour rire à son humour raffiné (ou pas), le public de la Cigale l’a apparemment bien compris : c’est deux standings ovations qu’elle a reçues.
Pour les retardataires elle est à l’Olympia le 17 janvier prochain et en tournée un peu  partout en France (Florence Foresti gare à toi).
Pour la billetterie c’est par ici :
http://www.justepourrire.fr/fr/spectacles-et-billets/elisabeth-buffet.html
Et pour en savoir plus n’hésitez pas à faire un tour sur son forum officiel :
http://elisabeth-buffet.vraiforum.com

Photographies :
© Ville de Bandol


Course immobile

21 Nov

Comment ça le titre de cet article n’a aucun sens ?
Allez dire ça à Charlie Winston qui l’a traduit en anglais pour appeler son nouvel album Running Still.
Et il en trouve une explication rationnelle et intelligente (si, si) :
« Mes chansons sont comme des rivières, calmes et légères en surface, mais profondes et agitées dès qu’on y plonge. »1
En plus d’être poète, c’est un musicien, un compositeur et un chanteur hors paire (rien que cela) qui sort son nouvel album aujourd’hui même.

Pochette de l'album

Après le succès de son dernier opus Hobo, Charlie Winston avait comme qui dirait un tout petit peu la pression.
Alors qu’en est-il du résultat ?

Le 1er single Hello Alone apparaît plus ou moins être dans la lignée de ses précédents titres. Mais lorsque ses dernières notes  résonnent et que viennent les premières du second morceau on comprend bien vite que Charlie Winston ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Intitulé Speak to me la mention « A Cappella » l’accompagnant m’a étonnée, à l’écoute de celui-ci on a peine à y croire. Et pourtant, on n’y entend que la voix de l’artiste entres choeurs, chant et beatbox il a fallu près de 100 pistes pour arriver à ce résultat.² On obtient une chanson  voix qui parle de voix, ça tombe bien.

Viennent The Great Conversation où l’artiste se prend à entamer le dialogue avec Beethoven: « you represent a time so opposite, when music filled the page ».  Puis She went quietly une des quelques ballades composant cet album, la plus bouleversante d’entre elles. S’en-suivent des morceaux très rythmés parce que oui Charlie Winston envoie, Charlie Winston rocks.
On retiendra particulièrement Wild Ones et Rockin’ in the suburbs un tube en puissance, je vous met au défit de ne pas entonner son refrain.

Il y a la voix, le rythme, la tendresse, l’allégresse, et une pointe de talent dans cet album. Rien n’est à jeter pas même la pochette très soignée, j’en suis terriblement jalouse de ce Charlie Winston. Si je dois donner mon avis personnel, je dois avouer que je suis fan de l’acoustique et que je préférais le Charlie Winston romantique et jazzy de Hobo, mais ce n’est qu’une question de goût.
Vous l’aurez compris s’il y a bien un album à acheter c’est celui-ci. Et pour l’avoir déjà vu sur scène, s’il y a bien un concert à voir c’est également le sien (tout est déjà complet à la Cigale, enfin normal quoi, mais il passe forcément près de chez vous, ruez-vous sur les billets).
« If you wanna rock, rock, don’t stop til the cows come home. Rockin’ in the suburbs ! »

1 : Interview AFP –  19/11/11
2 : Interview musiquemag.com – 18/11/11

Les murs de Berlin

13 Nov
Oeuvre de Blu à Berlin

Oeuvre de Blu à Berlin

Je reviens tout juste d’un séjour à Berlin, séjour pendant lequel j’ai découvert les joies du street art.
Mais vous-allez me dire, le street art qu’est-ce que c’est ? Ces tags moches et envahissants ?
En y regardant bien, au milieu des tags, se trouvent des peintures, des pochoirs ou encore des stickers, de réelles oeuvres artistiques qui habillent les villes.

A Berlin elles sont partout. Des petites ruelles, aux squatts ou aux murs entiers, il suffit parfois de tourner la tête pour en apercevoir. Prenant position dans l’ancienne partie est de la ville, elles étonnent et même parfois dérangent.

Des passants devant l'east side gallery

Des passants devant l'east side gallery

A l’east side gallery (ancienne partie du mur de Berlin) elles commémorent : l’enfermement puis la libération, les disparités est/ouest et le fameux « baiser fraternel » entre Brejnev et Honecker (fresque d’ailleurs repeinte en 2009 par Dimitri Vrubel, puisque trop dégradée 10 ans après sa création).
Sur les bâtiments elles interpellent :  des cosmonautes, de multiples personnages ou même des rats couvrent de haut en bas les édifices.
Dans les squatts elles dérangent : pas une place de libre dans les cages d’escaliers, au milieu des tags incompris, de petites perles se dégagent..

Une cage d'escalier, près du Café Cinéma à Berlin

Peindre entièrement un bâtiment peut paraître prétentieux, narcissique, on oblige les autres à regarder son oeuvre, on les contraint à vivre avec notre univers artistique. Pourtant bien souvent, le street art a des choses a dire. Ouvrez l’oeil car il pourrait bien y avoir quelques pépites tout près de chez vous.

Si cet article vous a mis l’eau à la bouche n’hésitez pas à consulter mes photographies sur le street art à Berlin.
Pour plus d’informations sur le street art je vous conseille de visiter ce site : http://www.streetlove.fr

Et si on vagabondait ?

2 Oct

Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant Claire Denamur sort déjà son 2ème album intitulé Vagabonde. Après un premier opus passé presque inaperçu, (hormis In the mood for l’amour utilisé pour une publicité) l’artiste change de style et pas qu’un peu.

J’avais été séduite par la jeune femme douce et fragile, une fleur dans les cheveux.  Et là voilà tout de  noir vêtue, les cheveux tirés, la cigarette à la bouche, en soi le strict opposé.  J’avais peur de la voir tomber dans une image fausse, une image qu’on lui aurait attribué pour vendre davantage.

J’ai été ravie de me tromper. Claire Denamur n’a pas changé de voie mais l’a juste trouvée. Elle s’est créé un univers bien à elle, des paroles profondes, des mélodies country/folk et une voix toujours aussi bouleversante.  Aucune fioriture pour une musique sincère et vraie,  le titre 34 septembre m’a vraiment scotché.

Son album sort demain dans les bacs, et si vous n’avez rien de prévu allez vagabondez avec Claire Denamur . S’il y a quelque chose qui n’a pas changé chez cette artiste, c’est son talent.

La musique, un luxe.

4 Sep

Pour tout vous dire je n’avais pas l’intention de poster un article aujourd’hui.

J’ai entraperçu M. Aznavour sur le canapé rouge cet après-midi et je me suis dit que ça devait être drôlement chouette de voir ce grand monsieur en concert. J’ai donc tapoté son nom sur un site de billetterie et ai sélectionné ses dates à l’Olympia. Et là ô surprise, impossible à moins de débourser au moins 75€, au plus 200€, des prix dignes d’un stade de France. Autant dire que le porte-monnaie de la petite étudiante que je suis n’y résisterais pas.

Ne soyons pas mauvaise-langue, Charles Aznavour n’est pas le seul à proposer des places de concert au prix exorbitant. Comptez entre 200 et 300€ pour Madonna, Céline Dion ou Elton John ; Michael Jackson faisait autrefois monter les places jusqu’à 5000€.

J’ai voulu m’ouvrir à la culture musicale française, mais il faut croire qu’elle n’est pas accessible à tous.

Sinon il y a Imany à l’Olympia en avril 2012, 35€ en moyenne, à bon entendeur.

Même le silence a une fin : à explorer de toute urgence

24 Juil

Ingrid Betancourt nous livre un témoignage fleuve sur ses presque 7 ans de captivité.

Couverture du livre "Même le silence a une fin"

« Enchaînée par le cou à un arbre, privée de toute liberté […] J’ai pris conscience – après de longues années – que l’on garde tout de même la plus précieuse de toute, la liberté que personne ne peut jamais vous ôter : celle de décider qui l’on veut être. » 

Au delà d’un simple témoignage, c’est une réelle réflexion sur la condition de détenu, ses souffrances, sa psychologie et sur la vie en général que nous livre l’ex-otage franco-colombienne. On plonge au cœur de la jungle colombienne, on y étoufferait presque dans cette forêt humide et sombre où grouillent des milliers d’insectes. De la rencontre avec un nid de frelons,  le combat contre la malaria, les tentatives d’évasions ratées, Ingrid Betancourt nous raconte tout dans un récit aux détails impressionnants. On tourne la dernière page presque essoufflé, essoufflé mais ravi d’avoir vécu a posteriori cette aventure qui nous permettra à tous de relativiser face aux petits tracas du quotidien.

A lire de toute urgence donc si l’on ne veut pas mourir idiot !

Le proton libre c’est quoi ?

14 Juil

Bonjour à tous !

Je m’appelle Katia Moreira et je suis étudiante en DUT services et réseaux de communication. J’ai entrepris cette formation initialement pour poursuivre des études de journalisme. Comme la vie est dure et les concours très sélectifs je me suis rendue compte que je ne pourrais pas préparer de concours en étant toujours étudiante en DUT.

Afin de m’assurer un avenir certain j’ai donc décidé de me consacrer à la programmation ou au développement l’un de mes dadas (si c’est possible), aux trucs plus techniques quoi hsitoire de devenir une vraie geek. Quitte à abandonner le journalisme ?

Pas totalement car grâce à internet, tout le monde peut devenir journaliste !

Alors me voici me voilà, en tant que proton libre (oui électron c’était déjà pris, et moi je positive) je vous invite à découvrir mon regard sur l’actualité, mes coups de gueule, mes coups de cœur, je mets ma plume à votre disposition pour mon plus grand plaisir.

Etre autodidacte ce n’est pas si mal, après tout c’est être libre.