Comment ça le titre de cet article n’a aucun sens ?
Allez dire ça à Charlie Winston qui l’a traduit en anglais pour appeler son nouvel album Running Still.
Et il en trouve une explication rationnelle et intelligente (si, si) :
« Mes chansons sont comme des rivières, calmes et légères en surface, mais profondes et agitées dès qu’on y plonge. »1
En plus d’être poète, c’est un musicien, un compositeur et un chanteur hors paire (rien que cela) qui sort son nouvel album aujourd’hui même.
Après le succès de son dernier opus Hobo, Charlie Winston avait comme qui dirait un tout petit peu la pression.
Alors qu’en est-il du résultat ?
Le 1er single Hello Alone apparaît plus ou moins être dans la lignée de ses précédents titres. Mais lorsque ses dernières notes résonnent et que viennent les premières du second morceau on comprend bien vite que Charlie Winston ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Intitulé Speak to me la mention « A Cappella » l’accompagnant m’a étonnée, à l’écoute de celui-ci on a peine à y croire. Et pourtant, on n’y entend que la voix de l’artiste entres choeurs, chant et beatbox il a fallu près de 100 pistes pour arriver à ce résultat.² On obtient une chanson voix qui parle de voix, ça tombe bien.
Viennent The Great Conversation où l’artiste se prend à entamer le dialogue avec Beethoven: « you represent a time so opposite, when music filled the page ». Puis She went quietly une des quelques ballades composant cet album, la plus bouleversante d’entre elles. S’en-suivent des morceaux très rythmés parce que oui Charlie Winston envoie, Charlie Winston rocks.
On retiendra particulièrement Wild Ones et Rockin’ in the suburbs un tube en puissance, je vous met au défit de ne pas entonner son refrain.
Il y a la voix, le rythme, la tendresse, l’allégresse, et une pointe de talent dans cet album. Rien n’est à jeter pas même la pochette très soignée, j’en suis terriblement jalouse de ce Charlie Winston. Si je dois donner mon avis personnel, je dois avouer que je suis fan de l’acoustique et que je préférais le Charlie Winston romantique et jazzy de Hobo, mais ce n’est qu’une question de goût.
Vous l’aurez compris s’il y a bien un album à acheter c’est celui-ci. Et pour l’avoir déjà vu sur scène, s’il y a bien un concert à voir c’est également le sien (tout est déjà complet à la Cigale, enfin normal quoi, mais il passe forcément près de chez vous, ruez-vous sur les billets).
« If you wanna rock, rock, don’t stop til the cows come home. Rockin’ in the suburbs ! »
1 : Interview AFP – 19/11/11
2 : Interview musiquemag.com – 18/11/11