Amandine Bourgeois à l’eurovision : pourquoi j’y crois

Pour la 58ème édition du concours de l’eurovision c’est Amandine Bourgeois, ancienne gagnante de la nouvelle star, qui représentera nos couleurs. Si beaucoup ont oublié cette artiste ce n’est pas mon cas, et je fonde beaucoup d’espoir en elle.

J’ai acheté son premier et son deuxième album. Amandine n’était pourtant pas ma candidate favorite dans une saison de la nouvelle star que j’avais à peine suivie. Et pourtant en attendant son premier single L’homme de la situation, j’ai tout de suite accroché. Une musique fraîche, des textes travaillés, une voix incroyable, son premier opus 20m² a connu un joli succès.

 

Mais depuis plus rien. Il y a bien eu un deuxième album mais il n’a malheureusement pas eu le succès escompté (et pourtant pour ma part je l’ai trouvé réussi).

Alors quand les français apprennent qu’une chanteuse qu’ils ne connaissent ni d’Eve ni d’Adam nous représentera, forcément ils estiment que c’est perdu d’avance et qu’on la retrouvera dans les tréfonds du classement.
A vrai dire ces dernières années je n’ai jamais entendu quelqu’un dire « cette année j’y crois, on va gagner ». Il y a en France un certain pessimisme, un défaitisme et en soi un manque de patriotisme. L’eurovision est pour moi l’occasion de défendre ses couleurs, et je ne sais pas vous mais moi la culture musicale française j’en suis plutôt fière et j’aimerais la faire valoir aux yeux des autres pays.

Alors j’y crois. J’y crois surtout parce qu’il faut y croire. Parce que si on n’y croit pas nous même il est évident que l’on ne gagnera jamais ce concours. Parce que cette année au moins on a la chance d’avoir une très belle interprète et une super chanteuse, et dites-vous que c’est justement l’occasion de la découvrir. Parce qu’au delà d’une soirée kitsch, l’eurovision n’est rien d’autre qu’un concours de chant européen dans lequel chaque pays tente de faire gagner son artiste. Parce que j’aime cette artiste qui mériterait d’avoir du succès. Parce que devant tant de pessimisme Amandine Bourgeois y va elle, pour gagner.

D’accord sa chanson L’enfer et moi n’est pas incroyable, personne ne l’a jamais entendue en France et comble de malchance c’est elle qui ouvrira la soirée (aucun pays n’a gagné le concours en étant passé le premier depuis 1984). Mais moi je serais devant ma télé ce soir à encourager Amandine Bourgeois et qu’elle termine première ou dernière je serais cette année sûrement fière de notre chère représentante française.

(Et si vous aviez l’intention de regarder The Voice ce soir, faites un petit crochet par France 3 avant histoire de pouvoir critiquer en connaissance de cause dès demain. « Non mais de toute façon je l’avais bien dit, on avait aucune chance de gagner »).

Les Enfoirés sans Coluche

En janvier dernier je me suis rendue pour la première fois à un concert des Enfoirés. Lors de leur dernier passage à Paris je n’avais pas réussi à obtenir des places et je me suis assise, frustrée, devant ma TV. Et aujourd’hui la frustration est encore là… pour une autre raison.

Avoir des places pour les Enfoirés c’est toute une épreuve. Alors cette fois j’ai décidé de ne pas me faire avoir, ces places je les voulais et j’allais les avoir. Le 27/11 direction un point de vente au petit matin, arrivée à 7h15, 100 personnes déjà présentes (Vous avez dormi là ou quoi ?). Ouverture de la billetterie à 9h, plantage du serveur, les gens s’impatientent, les places partent, certaines dates ne sont déjà plus disponibles et enfin à 10h45 j’obtiens le précieux sésame : 3 places pour le vendredi 25 janvier à Bercy. Ça méritait bien un tweet :

Après 3h30 d’attente les voilà enfin, faut être motivé pour aller voir les #Enfoires2013 ! twitter.com/kaymorey/statu…

— Katia Moreira (@kaymorey) 27 novembre 2012

Nous voici le jour-J, devant Bercy. Arrivée 14h45 pour un concert à 20h30, une centaine de personnes attendent déjà. Jusqu’à 18h, on patiente, on copine avec les voisins, on se tient chaud et comme ça caille pas mal on sort même la couverture de survie. On rentre enfin, on court, on passe les vigils, et on se dirige tous tel un troupeau de moutons à l’intérieur de la salle. Et là surprise, du coté droit des gradins 1/3 est réservé pour des invités, ça vaut le coup d’arriver tôt…

Les artistes qui préfèrent aller aux NMA plutôt qu’aux #Enfoirés2013…

— Katia Moreira (@kaymorey) 25 janvier 2013

Le concert commence enfin et je me dis « C’est bizarre ils ont pas l’air beaucoup ». Effectivement le concert avait lieu la vieille des NRJ Music Awards et les artistes ont eu le sens des priorités. Et une petite fille derrière moi qui demande à sa mère : « Elle arrive quand Tal ? »… Passons.
On passe quand même un bon moment, les sketchs improvisés nous mettent à l’aise, il y a une bonne ambiance, le spectacle est plutôt réussi. Mais tout de même, très fréquemment on attend plusieurs minutes lors de changements de décors. Alors au début ça passe, les artistes nous font patienter, nous chantent parfois des chansons de leur répertoire, et puis on s’en lasse… vite.
Mimie Mathy nous le dit elle-même « On est désolés pour l’attente mais on veut faire une belle émission ». C’est exactement ça, ce soir là j’ai assisté à une émission de télé (et encore, une répétition d’une émission de télé). Sauf que j’ai payé 65€ la place et attendu en tout plus de 8h.

Et alors je me demande si ces Enfoirés là n’ont pas perdu l’âme de Coluche en route, un concert simple, sans fioriture, n’est-ce pas mieux ? Bien sûr l’émission permet de faire gagner beaucoup d’argent aux Restos du Coeur… quitte à ressembler à une grosse machine, une machine à faire de l’argent. Je ne remet pas en cause ici l’engagement des artistes mais bien le concert en lui même ou plutôt l’émission en elle-même. Je suis rarement allée à un concert avec un rapport qualité / prix et emmerdement aussi médiocre, fatiguée à la fin du concert je ne profitais même plus de celui-ci qui s’est terminé à plus de minuit.
Et après tout je ne suis pas la seule à le dire comme le témoigne ce sondage de Newsring :

http://www.newsring.fr/culture/100-enfoires-lesprit-de-coluche-est-il-mort

L’année prochaine je n’irais pas plus loin que mon canapé pour regarder le concert des Enfoirés, sans regret.

Une dernière musique avant la fin du monde

On y est, demain c’est la fin du monde. Entre 0h30 et 0h40 heure française (soit le 22 décembre finalement pour nous), nous ne serons plus là. Cette prédiction des mayas, dont on a connaissance depuis bien 2 ans maintenant, a le don de me faire sourire en ce moment avec des phrases du type : « C’est quand qu’on meurt déjà ? », « Faut pas que j’oublie que vendredi c’est la fin du monde ! », « Ils auraient pas pu prévoir ça un autre jour bordel, c’est la veille des vacances ! » j’ai moi même cherché à l’instant sur Google « heure fin du monde », vous avez-dit absurde ?

Ne croyez pas que j’ai déjà réservé un bunker et dévalisé le supermarché le plus proche. Mais je me suis dit que s’il existait une infime chance, malchance que la prédiction se réalise, et que s’il fallait mourir, autant le faire en musique. Voici donc quelques artistes et quelques petites playlists à écouter avant de mourir.

Ne pas mourir idiot
Si vous devez mourir demain qu’est-ce qu’on ferait de plus, qu’est-ce qu’on ferait de moins, au moins ne mourez pas sans avoir écouté ces artistes. Côté français, ne surtout pas mourir sans avoir écouté les classiques de Piaf, Brel, Aznavour ou même Renaud. Côté étranger, écoutez un peu de soul comme Aretha Franklin, Otis Redding, Etta James et puis un peu de fado puisque ce sont mes racines Amalia Rodrigues, Dulce Pontes, Madredeus, Mariza. Ajoutez aussi un brin de rock avec les Rolling Stones, Gun’s N’Roses, mais surtout, surtout Queen.
La chanson à écouter pour ne pas mourir idiot : « Bohemian Rhapsody » de Queen.
La playlist « Ne pas mourir idiot » sur deezer

Mourir sans préjugés
Il y a une chose en France qui me déplait particulièrement c’est la manie qu’ont les médias à attribuer des étiquettes à tout le monde. Et une fois qu’on a mis quelqu’un dans une case il semble difficile que cette personne puisse en sortir. Le meilleur exemple pour moi, dans le domaine de la musique, c’est Jenifer. Rien qu’en lisant ce nom vous avez sûrement déjà pensé à tous les préjugés que vous avez sur cette artiste « elle sort de la star’ac », « elle sait pas chanter », « elle a l’air niaise », « elle n’a pas de talent », « elle fait de la musique commerciale » et j’en passe. Et pourtant je suis certaine que la plupart d’entre vous n’ont jamais écouté un de ses albums en entier, ou à la rigueur juste le premier. Et pourtant son 4ème et son 5ème album méritent qu’une oreille curieuse s’y attarde. A propos de L’envers du paradis Benjamin Locoge, journaliste chez Paris Match a dit quelque chose de très juste « C’est une belle chanson d’amour qui pourrait être chantée par Etienne Daho et tout le monde crierait au génie. »  et à Vincent Guillot de chez Rolling Stone d’ajouter « le public « spé » en France tout ce qui vient de la star academy ils rejettent systématiquement c’est comme ça […] pour Jenifer il n’y a pas d’accès à ce public là ».
J’ai donc rassemblé quelques (bonnes) chansons de ces artistes qu’on n’écoute pas parce que « ça a l’air nul », « ils sortent de la star’ac », « c’est les kikoo-lol qui écoutent ça » ou version « c’est les weshs qui écoutent ça ».
La chanson à écouter pour mourir sans préjugés : « Pas que ça à faire » de Jenifer.
La playlist « Mourir sans préjugés » sur deezer

Mourir plein d’espoir
Si jamais vous mourrez mais que d’autres s’en sortent dites-vous que la musique française malgré les apparences se porte plutôt bien. Oui, au milieu de Tal, Leslie ou Kenza Farah (ah bah non elle arrête sa carrière c’est ballot), certains artistes ont du talent et beaucoup de talent, et me remontent le moral quand je vois que l’album Génération Goldman est toujours premier des albums les plus vendus. Parmi eux courrez découvrir Benjamin Biolay, Alexis HK, la Grande Sophie, Jeanne Cherhal, Rose, Claire Denamur et j’en passe (en espérant que la plupart d’entre eux évitent la météorite).
La chanson à écouter pour mourir avec de l’espoir : « Parce que mon rire a la couleur du vent » d’Emily Loizeau.
La playlist « Mourir plein d’espoir » sur deezer

On est pas mieux après cette petite session d’écoute ? S’il faut qu’on meure demain on moins on aura passé un bon petit moment en musique et sinon… on aura avec un peu de chance découvert quelques artistes (et changé d’avis sur certains d’eux ?).
Bon allez Joyeux Noël (oui non parce que bon cet article était juste un prétexte pour partager un peu de musique avec vous parce que franchement les mayas voilà quoi…)

Génération reprises

Vous avez sûrement entendu récemment le duo Tal & M Pokora Envole-moi (Ne me demandez pas qui est Tal je ne le sais pas non plus), qui pour le coup s’est envolé dans les charts (C’était la blague du jour !). Ce titre fait parti de l’album Génération Goldman, des reprises de Jean-Jacques Goldman par la jeune génération (le pitch fait déjà peur).

Alors oui c’est plutôt sympa de faire découvrir les chansons de Mr Goldman aux jeunes, surtout que cela a l’air de très bien fonctionner. Mais franchement quand on lit les noms des participants, M Pokora, Shy’m, Corneille, Leslie ou encore Ivyrise (inconnu également au bataillon et en plus je m’y suis reprise à 3 fois pour l’écrire correctement), on se demande s’ils ont vraiment bien choisit les artistes pouvant reprendre avec brio le très beau répertoire de Goldman. La réponse est non puisque le résultat, s’il n’est pas non plus à s’arracher les cheveux (bon je me suis quand même mordu les doigts sur Je marche seul par Christophe Willem), n’est pas non plus brillant. Les artistes crient plus qu’ils ne chantent, font des vocalises à tout va, et vas-y que je te rajoute un son électro ici et des maracas là (True story, cf la reprise de Quand tu danses). Au final les jeunes découvrent plus une musique pop ressemblant à la soupe musicale qui inonde nos ondes que les véritables chansons de Jean-Jacques Goldman.

Mais ils ne sont pas les seuls à faire des reprises (dommage) et ne sont pas non plus les plus mauvais. On ne compte plus en effet les albums de reprises parmi les sorties récentes : Garou, Patricia Kaas, Birdy, Anaïs, Yannick Noah, Tom Jones, Chimène Badi ou encore Francis Cabrel. Oui même Cabrel s’y met, non mais où va-ton ? Mais celui sur lequel je souhaitais m’arrêter c’est celui de Lorie.

Peut-être avez-vous eu la joie immense d’entendre sa reprise du coup de soleil de Richard Cocciante. Non ? Mais ne ratez surtout pas ça ! Alors au début ça pique un peu mais au moins après on trouve les reprises de Goldman très réussies finalement (c’est un point positif).

Rappelons que dans ce titre plutôt mélancolique l’interprète parle de son amour qui est loin de lui. Et v’la-t’y pas que notre petite Lorie se met à la chanter tout en dansant à la olé olé c’est la fête (Samba de Janeiro !). Et le reste de l’album ? Boh pas la peine de l’écouter tellement les titres se ressemblent, de la musique ressemblant faussement à de la samba et parlant un peu de danse (ça tombe bien puisque c’est le titre de l’album) et beaucoup de soleil (6 chansons sur 10 contiennent ce mot dans leur titre, originalité quand tu nous tiens).

Le problème n’est pas forcément de faire de la mauvaise musique, mais de massacrer de magnifiques titres, tout cela sans aucun respect pour l’artiste original. Quand j’ai appris que Patricia Kaas reprenait Piaf par exemple j’ai tout de suite grincé des dents (bien que la pochette soit magnifique, il faut le souligner puisque c’est si rare ces temps-ci).

Oui parce qu’avec Piaf je suis un peu disons « On ne touche pas aux chansons de cette grande dame » alors déjà ça part mal. Et pourtant l’album se veut ambitieux, les arrangements sont soignés, la voix de Kaas pas trop poussée contrairement à ce que j’aurais pu penser, on sent qu’il y a eu un vrai travail derrière. Mais l’on perd dans la plupart des reprises l’âme original de la chanson et du coup c’est un peu raté, dommage. Au final il aurait peut-être mieux valu laisser à Piaf, les chansons de Piaf.

Une reprise apporte rarement pour moi un plus par rapport à la chanson originale (restent des reprises réussies comme La vie en rose sublimée par Mélody Gardot). Mais chers auteurs-compositeurs où êtes-vous donc ? Où sont les nouveaux Brel, Aznavour ou Piaf ? Y a-t’il encore des artistes capables de leur arriver ne serais-ce qu’à la cheville, ou sommes-nous donc contraints d’écouter quelques reprises édulcorées de chansons que plus personne ne sait écrire ? Non parce que Hallelujah repris par Bastian Baker et M Pokora…  j’ai envie de dire :

Petite dernière précision, comme je déteste les gens qui critiquent sans connaître, je me suis évidemment coltinée l’intégralité des disque sus-cités et surtout sus-critiqués (Amen).

Pochettes d’album : c’est la fête du moche !

En septembre dernier sortait le nouvel album de Jenifer L’amour et moi. J’avais déjà découvert la pochette quelques semaines plus tôt et franchement à la vue de ce rose bonbon très kitsch je n’avais pas vraiment envie d’écouter l’album (ce que j’allais toutefois faire puisque je suis comme qui dirait fan de cette artiste, voilà c’est dit fallait bien que vous le sachiez un jour).
Oui c’est un peu idiot mais la pochette d’un album m’influe énormément sur un double-clic sur spotify ou un achat en magasin. J’ai mis quelques mois d’ailleurs à daigner écouter le nouveau Amandine Bourgeois tant sa pochette ne m’inspirait pas (et pourtant, message en passant, il vaut le coup d’être écouté).

L’amour et moi – Jenifer / Sans amour – Amandine Bourgeois

Si ces deux pochettes sus-citées me paraissaient de mauvais goût, mon avis a radicalement changé depuis. Car oui en ce moment, la mode est au moche et au très moche.

Tout commence avec le nouvel album de Nolwenn Leroy. C’est grâce à ou à cause d’un tweet que je découvre cette pochette que je crois d’abord être une blague.

Il manquerait pas une licorne sur le nouvel album de Nolwenn Leroy ? twitter.com/benjaminlemair…

— Benjamin Lemaire Jr. (@benjaminlemaire) Octobre 15, 2012

Un petit tour sur son site officiel m’a vite fait comprendre que non, ce montage photoshop très kitsch de Nolwenn Leroy moitié femme moité sirène, c’est bien la pochette de son nouvel album. Je ne sais pas vous mais moi en voyant cette pochette en magasin, je marque un arrêt, je rigole un bon coup et j’achète plutôt celui d’à-côté.

Bleu Noir / A l’ombre – Mylène Farmer – Deux pochettes d’Henry Neu

Vient ensuite la pochette du dernier single de Mylène Farmer. Les pochettes et Mylène Farmer c’est tout une histoire. Un coup c’est magnifique, un coup c’est laid mais difficilement au milieu. La pochette de A l’ombre a gagné, le prix de la pire pochette réalisée par Henry Neu (qui pourtant en a pas mal a son actif). Photo inintéressante, piètre montage, polices grossières, ce n’est plus un montage photoshop mais un montage paint.

Super Welter – Raphaël

Et pourtant il y a pire. Le grand gagnant est donc… Raphaël avec son dernier album Super-Welter. En voyant la pochette je me suis dit que ce n’était pas possible qu’une agence ait vraiment pensé : Attends on va prendre Raphaël en photo avec une coupe à la Nicolas Sirkis, on va foutre un fond bleu derrière style je balance un pot de peinture sur le mur et on va apposer un bouledogue à moitié aveugle à sa droite ! Ça va dépoter ! Non ce n’est pas possible il y avait sûrement une explication. Ben oui il y en a une, puisque c’est Raphaël lui-même qui a réalisé la pochette. Il s’est photographié chez lui et puis le bouledogue il le trouvait beau donc il a sortit son iphone hop photo et hop sur la pochette (je ne dis pas de conneries en plus : Interview – La voix du nord).
Et puis il faut avouer, qu’en géant dans le métro, c’est vraiment du plus bel effet (il vaut mieux ne pas avoir déjeuné le matin).

Non franchement les pochettes de Jenifer et Amandine Bourgeois sont vraiment magnifiques finalement. La lutte est rude pour le prix de la pire pochette et Raphaël sera dur à détrôner (Francis Cabrel et Rihanna ont essayé, en vain). Quand on sait que certaines pochettes ont marqué l’histoire de la musique, il est dommage que certains artistes n’y prêtent pas plus d’attention.

Timeless H+2

Nous voici désormais un peu plus de 2h après le début de la mise en vente des places de Mylène Farmer (il fallait bien que le dieu timing me quitte à un moment donné).  Alors ? Ais-je survécu ? (à priori oui) Ais-je réussir à obtenir des places ? Ais-je rongé tous mes ongles ? Réponses : Oui mais c’était moins une, Oui non sans mal, ils étaient déjà tous rongés.

Les fans de Mylène Farmer sont vraiment vraiment hystériques motivés. Quelques secondes avant l’heure fatidique je regarde le compteur s’écouler sur la home de la FNAC. Je ne suis apparemment pas la seule :

Argh, 10 minuuuuutes !! J’ai l’impression d’attendre les résultats du bac quoi… #ados #Timeless2013

— BowTie (@AymericBM) Octobre 4, 2012

30 secoooooooooooooooooooooondes !!!! #Timeless2013
— BowTie (@AymericBM) Octobre 4, 2012

10, 9, 8, 7, 6, 5… je switche sur carrefour spectacles et compte à haute voix intérieurement…4, 3, 2, 1…. J’appuie rapidement sur la touche F5 à 10h pile. Je sélectionne 2 places en Cat 1 (Bim 2x 140€). J’arrive en quelques secondes à pré-réserver deux places porte P pour le samedi 7 septembre. Je vais sur mon 2ème ordinateur en essayant de voir si je peux obtenir des places mieux placées (oui parce que j’étais déjà dans le 3ème gradin, nan mais vous êtes sérieux les gens ?), et là patatra, plus qu’une catégorie disponible, il était… 10h02 (nan mais vous êtes SERIEUX les gens ?!). Je décide donc de payer mes places et là : impossible d’accéder à la page de paiement. Je réactualise sans fin, je ronge les ongles qu’il me reste, je crie, je pleure, je me roule par terre… rien à faire au bout de 9 mn mon panier se vide automatiquement (et je ne peux à ce moment là m’empêcher de penser à Mylène Farmer qui doit se boire un café tranquilou dans son canap’).

Et pendant ce temps là MF est sûrement en pyjama en train de se gratter le derrière #Timeless2013

— L’Anamorphoséです (@COSMOMOBILE) Octobre 4, 2012

Impossible évidemment à partir de ce moment là d’accéder à un seul site de billetterie. Je me dis que tant pis je n’irais pas quand je me souviens que le site tsprod.com vendait également des places. Je m’y rend donc au cas où, je suis redirigée sur mytiket.fr et là oh magie j’accède sans soucis à la page de vente. Il ne reste plus que des places en fosse que je m’empresse de réserver. Un découvert de 130€ plus tard des places en Fosse OR et Catégorie 1 sont à nouveau disponibles. Je ne suis plus à ça prêt, j’ajoute un découvert de 280€. 40 minutes après 10h je suis enfin assurée d’être à Bercy le 7 septembre 2013.
Aujourd’hui j’ai survécu à une guerre, et j’en ressors GRANDIE… et ruinée.

Les fans de #MF : « On est pauvres mais on est contents ! » #Timeless2013

— Monsieur Lagarce (@MonsieurLagarce) Octobre 4, 2012

D’ailleurs si quelqu’un veut 2 places en fosse pour commencer à rembourser mon découvert…

Timeless H-1

Jeudi 04 octobre, dans une heure tout pile (dieu que le timing est avec moi en ce moment), s’ouvrent les réservations pour la nouvelle tournée de Mylène Farmer. Ah la mise en vente sur internet, ce compteur qui défile sur les sites de billetterie, votre portefeuille qui n’est pas pressé qu’il se termine et l’appréhension d’obtenir les meilleures places. Entre stress et excitation je reviens sur mes expériences passées en attendant l’heure H.

Vous avez sûrement vous-même vécu ce moment où les yeux rivés sur l’horloge on s’apprête à appuyer sur F5 au moment pile où elle indiquera l’heure fatidique de la mise en vente. En 2008 je réservais des places pour Mylène Farmer (encore elle ?!) au Stade de France. Hasard de mon emploi du temps, j’avais justement une heure de permanence de 10h à 11h, pile pour la mise en vente. Je sortis du cours, enfourchai mon vélo, et pédalai aussi vite que je pus. Arrivée 10h08 devant mon ordinateur (sachant que j’étais censée mettre 15mn à faire le trajet… Armstrong était en moi). J’ouvre immédiatement tous les onglets que j’avais pré-enregistrés (THE technique que tout le monde connait), et là malheur : pages lentes, bugs et compteurs m’indiquant… 3 heures d’attente ! Seul un site finit enfin par répondre. Je sélectionne mes places et valide ma commande, à 8h20 je suis enfin assurée d’aller au concert qui se déroulerait… 18 mois plus tard.

Quelques mois plus tard voilà que j’apprends que les Enfoirés posent leurs valises à Paris. Bon j’avais obtenu des places pour Mylène Farmer alors que les deux stade de France se sont remplis en 3h (160 000 places – 3 heures, 3 heures – 160 000 places, tout cela est normal), plus rien ne me faisait peur ! Et pourtant le jour de la mise en vente : sites plantés, numéros occupés, points de vente bondés, j’ai tout essayé et rien n’y a fait : j’ai regardé les Enfoirés dans mon canapé.

Les fans de Mylène Farmer angoissent déjà :
« Mon dieu j’ai tellement peur de ne pas avoir ma place !! », « Non c’est pas possible!!!!! je n’ose imaginer, je fais un carnage!!!!!!!! », « GRAVE !!!! ON VA TOUS AVOIR MAL O VENTRE DEMIN MATIN!!!! » (non il ne sont pas hystériques et n’ont pas besoin de Bescherelle).
Alors vais-je réussir à obtenir ce sésame à nouveau ? Combien d’ongles arrachés ? Combien de touches F5 pressées ? Au pire c’est mon portefeuille qui sera content, de 65€ à 140€ ça fait un peu cher la place à Bercy, pour rejoindre un de mes anciens posts…

FRT ! Foresti !

Cela fait un petit moment que je n’ai rien publié dis donc. Je n’ai pourtant pas passé mon été les pieds dans l’eau mais sous un bureau à coder des sites pour 400 petits euros par mois. Et l’idée de tous ces gens sur la plage, et moi dans un immeuble parisien… ceci explique donc cela. Mais il a suffit d’un spectacle de Florence Foresti pour me redonner le sourire, avant la reprise des cours demain.

Il faut dire quand même que j’étais déjà largement acquise à sa cause : vue au théâtre, deux fois lors de son dernier spectacle, un gros coffret collector trône dans mon salon au côté de 3/4 autres DVD et j’ai même un T-shirt MotherFucker (oui non ça faut pas le dire, c’est l’élément qui me fait plonger dans la groupie attitude). C’est donc tout naturellement que je me suis rendue vendredi soir à son tout dernier show : Foresti Party Bercy (ne me demandez pas où c’était).

Dès l’entrée en scène le ton est donné : déguisée en Beyoncé Florence Foresti exécuté une chorégraphie devant un écran géant, le résultat est bluffant, c’est qu’on se croirait presque à un show de Madonna (oui bon j’ai dis presque). Ceci dit la danse suivante sous fond de « FRT ! Foresti ! PRT ! In Bercy! » n’est pas sans rappeler le titre « Give me all your luvin' » (comment en une phrase justifier le titre d’un article).  Tout est fait pour qu’on se croit dans un vrai show à l’américaine, spot d’ouverture, danses, parodies, invités surprises et nouveaux sketchs, on ne s’ennuie pas une seconde. Deux acrobates viennent même nous apporter un moment de poésie aidées par la voix de Sonia Lacen (oui fallait que je la place, groupie de Florence Foresti mais pas que). L’humoriste s’offre même le luxe d’une reproduction de l’avion de Barbie en taille réelle, pour un sketch de rappel désopilant.

Bon d’accord je ne suis peut-être pas la mieux placée pour juger objectivement de ce show. Mais quand même le tout était extrêmement bien pensé et ficelé, surprenant, dynamique, parfois poétique et il faut le dire, hilarant. Mlle s’offre tout de même le luxe de remplir 5 Bercy à 11 000 places et de passer en direct au cinéma partout en France dans quelques minutes (quel timing incroyable !), je crois que là vraiment, c’est l’heure de la consécration pour Florence Foresti.

Eurovision : Anggun et France 3 mauvais joueurs ?

Le 57ème concours de l’eurovision à sacré samedi dernier la Suédoise Loreen et son titre Euphoria, la France termine elle à la 22ème place… sur 26.

Cela fait déjà 35 ans que la France n’a plus gagné l’eurovision. Et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé, on se souvient des déjantés Sébastien Tellier, les Fatals Picards, du choix stratégique Patricia Kaas, du charismatique Amaury Vassili ou encore du dynamique Jessy Matador.

Samedi soir c’est Anggun qui représentait la France avec Echo (You and I). Et la chanteuse a l’air de ne pas apprécier un tel échec : «Je ne comprends pas ce vote, on a fait une très belle prestation, on méritait largement d’être dans le top 10. On n’a absolument rien à nous reprocher. On ne prend pas cette défaite personnellement.» annonçait-elle à l’antenne d’RTL.
Thierry Langlois, directeur de l’antenne et des programmes de France 3, n’y est pas non plus allé avec le dos de la cuillère en déclarant sur la même radio :
«La chanson d’Anggun ne mérite pas ce classement. L’Eurovision, c’est beaucoup de travail. On va discuter avec l’Union européenne de radio-télévision car il y a clairement un débat sur le décompte des points».
Il dénonce ici indirectement le soi-disant « trucage des votes » du au copinage entre pays de l’Est. « Faut peut-être représenter la Serbie pour être bien classée ! » ajoutait Anggun.

Une attribution subjective et amicale des points peut-elle permettre à un pays de l’emporter ? Pour moi clairement non. Pour cette édition, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont été respectivement classés de la 8ème à la 10ème place, les germaniques s’imposaient même il y a deux ans. Certes le copinage existe (on l’a bien vu cette année entre la Grèce et Chypre par exemple) mais il ne permet pas de l’emporter. Certains peuvent-ils glaner quelques places, mais cela s’arrête là.

Au delà de ça, après la prestation d’Anggun je craignais effectivement de la retrouver en bas de tableau. Si Anggun a été une interprète très honorable, c’est peut-être là notre seul point positif (ah non pardon, la robe de Jean-Paul Gaultier était magnifique). La chanson était loin d’être incroyable, (tout de suite maintenant je ne pourrais même pas vous la fredonner tellement elle m’a marquée) et les gymnastes… il faudra que l’on m’explique.

Ce que doit faire la France pour gagner ? Arrêter de se cacher derrière l’excuse du « on ne pourra jamais gagner, ils votent tous entre eux » et avoir un peu plus d’ambition.

Comment The Voice a changé la #télévision française

Oui je sais ce que vous vous dites « Nan mais the voice c’est terminé depuis 2 semaines, t’es pas un petit peu à la bourre toi ? »

Pour tout vous dire cela fait plus d’une semaine que j’ai commencé à écrire cet article, un article sur the voice, son succès retentissant, son incroyable efficacité et son influence sur la télévision. Et puis non je l’ai peut-être trouvé trop prétentieux. Et en regardant l’eurovision hier soir je me suis dit qu’il valait peut-être le coup de voir le jour finalement…

Je dois l’avouer, j’étais tous les samedis soir devant ma télé pour regarder The Voice, curieuse au début, habituée puis fidèle (écouter Bruno Mars n’est donc pas mon seul vice). Le jour de la première diffusion je ne pu m’empêcher de sourire lors de l’apparition du hashtag #thevoice me disant « ils sont vraiment pas bêtes ceux-là… » C’est la première fois pour ma part que je voyais un hashtag apparaître à la télévision incitant les téléspectateurs à twitter.* Julien Courbet avait bien essayé de faire participer les internautes / téléspectateurs au jeu « Seriez-vous un bon expert ? » en diffusant des QRcodes, ces petits codes barres n’ayant malheureusement pas la cote en France (nan mais franchement vous avez déjà vu quelqu’un flasher une affiche dans le métro ?).

Cette fois-ci, c’est via le réseau social twitter que the voice a essayé de copiner avec son média voisin internet. Et la petite graine plantée grâce à la simple diffusion de ce hashtag a ma foi bien germée. Il n’était pas rare de le retrouver en tête des TT France et même mondiaux avec le nom de certains candidats tous les samedis soirs. Je me suis d’ailleurs moi-même inscrite sur twitter rien que pour pouvoir critiquer commenter l’émission.

Aujourd’hui, même automoto diffuse son hashtag (oui il y a des gens qui twittent sur automoto). J’ai été assez surprise d’une telle envolée de twitter en si peu de temps et surtout de son intégration si rapide dans notre petit écran. Je me disais encore il y a quelques jours « Bientôt on verra tous nos twitts apparaître sur une TL à la télévision ». C’était presque chose faite hier soir avec l’eurovision qui faisait défiler quelques twitts en direct.

Si le petit oiseau a mis du temps à s’envoler, ses petits gazouillis ne sont pas prêts de s’arrêter…

*Et pourtant Arte avait déjà tenté le coup dès 2010 sans que cela ne donne réellement d’idées aux autres chaînes.
http://blogueartv.ca/2010/05/twittertv-twivage/